Le bâillement



Nous bâillons quand nous sommes fatigués. Nous bâillons quand nous sommes ennuyés. Nous bâillons quand les autres font de même. Bref, nous bâillons souvent. Cependant, cette action fréquente, qui dure en moyenne 6 secondes chez les humains, n’est pas encore entièrement comprise par la science d’aujourd’hui. Il y a bien sur plusieurs théories qui sont toutes plausibles, mais aucune cause certaine n’a été établie. 

En fait, il y a des grandes chances que vous avez déjà bâillé seulement en lisant ce texte. Sinon, vous le ferez. Bientôt.


Ce que nous savons…

Le bâillement est une action involontaire du corps qui consiste à inspirer fortement. En fait, nous bâillons depuis le temps que nous étions un fœtus de onze semaines. Un bâillement a le même fonctionnement que la respiration normale et inclut les mêmes parties du corps, surtout la bouche, les poumons et le diaphragme.

Même si nous commençons à bâiller beaucoup plus tôt, nous ne le faisons en réaction des autres qu’après l’âge de quatre ans. De plus, seuls les humains, les singes et possiblement les chiens les trouvent contagieux, même si tous les vertébrés bâillent (oui, même les poissons bâillent).

La fatigue, l’ennui  et la contagion sont les causes les plus communes, mais nous pouvons aussi bâiller suite à une excitation sexuelle. Ceci pourrait être dû à l’augmentation temporaire de dopamine dans le corps. De plus, le bâillement excessivement fréquent pourrait être un symptôme d’un malaise vagal : une interaction entre le nerf vague et certains vaisseaux sanguins qui peut indiquer plusieurs anomalies différentes et qui est la cause la plus commune de l’évanouissement.

Une corrélation qui a été constaté entre les causes du bâillement est la présence d’un changement de phase. Par exemple, nous bâillons entre l’éveil et le sommeil, ce qui explique le bâillement lors de la fatigue.


Ce que nous ne savons pas…

Personne ne peut affirmer avec certitude pourquoi nous bâillons. Toutefois, il y a plusieurs théories. Certains croient que le bâillement est utile pour inspirer plus d’oxygène et expulser plus de dioxyde de carbone d’un coup. Ceci expliquerait aussi la contagion : les groupes produisent plus de dioxide de carbone. Cependant, nous ne bâillons pas lors de l’exercice physique, une contradiction flagrante.

Certains appuient la théorie de l’évolution, soit que nous ancêtres utilisaient le bâillement pour montrer leurs dents et intimider leurs opposants. Il pourrait aussi être un signal ancien qui signifiait un changement d’activité, ce qui confirmerait la corrélation mentionnée plus haut.

Plus récemment, nous avons découvert que nous bâillons plus souvent quand nous avons chaud que quand nous avons froid. Par conséquent, le bâillement pourrait être la façon utilisée par le corps pour refroidir le cerveau. En effet, les cerveaux plus froids réfléchissent mieux, ce qui expliquerait ce comportement humain.

Des études récentes démontrent que la contagion du bâillement pourrait démontrer la capacité pour l’empathie. En effet, les personnes autistes, dont leurs habilités d’interaction sociale sont affectées, répondent moins souvent aux bâillements étrangers que ceux qui ne sont pas autistes. La poursuite de la recherche de ce sujet pourrait mener à une technique qui diagnostique l’autisme. Malheureusement, peu de recherche est actuellement faite dans le domaine du bâillement dû au manque de chercheurs dans celui-ci.



Sources

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